Un arbre majestueux peut perdre son éclat quand son tronc disparaît sous un manteau de lierre. Ce feuillage persistant, apprécié pour son côté décoratif, finit parfois par inquiéter : branches alourdies, circulation de lumière réduite, risque de casse en hiver. Plus le lierre grimpe, plus la question devient pressante : faut-il tout arracher au risque d’abîmer l’arbre, ou existe-t-il une méthode douce pour retrouver l’équilibre ?
Sommaire
Pourquoi le lierre pose-t-il problème sur certains arbres ?
Contrairement aux idées reçues, le lierre ne pompe pas la sève de l’arbre. Il s’en sert comme support, mais sa vigueur entraîne des conséquences visibles. Un tronc recouvert à plus de la moitié manque d’aération, l’écorce reste humide plus longtemps et les branches se trouvent exposées à un poids supplémentaire lors des coups de vent ou des chutes de neige. Sur un arbre sain, l’impact est limité, mais sur un sujet déjà affaibli, la cohabitation devient vite pesante.
Quels risques si le lierre est laissé sans contrôle ?
Le danger principal réside dans la surcharge mécanique. En hiver, un lierre dense et feuillu retient l’humidité, la neige ou la glace. Ce surplus de poids peut casser une charpentière ou déséquilibrer la structure entière de l’arbre. L’ombre excessive qu’il crée réduit aussi la vigueur du gazon, des massifs et des haies alentours. Le problème ne vient donc pas d’un parasitisme direct, mais d’un effet cumulatif sur la santé globale du jardin.
« Le vrai risque n’est pas que le lierre tue l’arbre, mais qu’il favorise la casse lors d’un coup de vent ou d’un épisode neigeux » avertit un professionnel du paysage.
Comment fonctionne la coupe de 30 cm à la base ?
La technique consiste à sectionner toutes les tiges principales du lierre sur une bande d’environ 30 cm à la base du tronc. Cette interruption empêche la sève de circuler dans la plante grimpante. Le lierre situé au-dessus se dessèche progressivement, perd de sa vigueur et finit par se détacher de lui-même. L’arbre retrouve de l’air et de la lumière sans subir d’arrachage brutal qui pourrait endommager son écorce fragile.
Ce geste simple a deux atouts majeurs : il respecte l’arbre et facilite l’entretien. Au lieu de lutter contre des mètres de lianes épaisses, on agit à la source. Quelques mois plus tard, le feuillage sec tombe naturellement, rendant l’opération beaucoup plus légère.
Ce que constatent ceux qui pratiquent cette méthode
Dans les jardins où elle a été appliquée, les résultats apparaissent rapidement. Un tronc encombré retrouve son relief, les jeunes branches profitent mieux de la lumière et le gazon s’éclaircit. Beaucoup remarquent aussi que la biodiversité n’est pas sacrifiée : une partie du lierre restant sur clôtures ou vieux murs continue d’abriter oiseaux et insectes, tout en libérant les arbres de la contrainte.
Voici d’autres astuces :
Quand et comment intervenir ?
L’automne est la saison la plus propice. Les arbres ont consolidé leurs réserves, la sève ralentit et le lierre entre dans une nouvelle phase de croissance. Une coupe réalisée par temps sec, hors gel, avec un sécateur ou une scie propre, permet de limiter les blessures. Le jardinier n’arrache rien immédiatement, il se contente de couper à la base et laisse la nature faire son travail. Au printemps suivant, l’arbre respire mieux et les parties sèches du lierre se détachent en douceur.
Nos lecteurs ont également lu : Faut-il éliminer le lierre sur vos arbres ?
Et vous, comment gérez-vous le lierre dans vos arbres ?
Certains préfèrent le laisser en place pour sa valeur écologique, d’autres choisissent de libérer complètement leurs troncs. Entre ces deux approches, la coupe de 30 cm offre une alternative équilibrée. Et vous, avez-vous déjà testé cette méthode ou trouvé d’autres astuces pour garder vos arbres en bonne santé ? Partagez vos expériences en commentaire.
Mis à jour le 28 septembre 2025
Une réponse
Je ne suis pas d’accord sur tout ce que vous expliquez pourtant très bien.
J’ai fait l’expérience de couper du lierre sur un arbre et j’ai vu le résultat deux ans après.
Le lierre s’était encore développé et était en train de tuer l’arbre. Photos à l’appui.
J’en ai même fait un diaporama. Le lierre se nourrit de l’arbre même sans ses racines.
Votre méthode est bonne uniquement sur les petits lierres.