Publié par Michel

Cette astuce peu connue avec une pomme de terre booste la reprise des hortensias en automne

16 septembre 2025

hortensia
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Chaque automne, des milliers de jardiniers amateurs se lancent dans le bouturage d’hortensias avec un espoir sincère : voir au printemps de nouveaux plants s’épanouir. Mais malgré le soin apporté, beaucoup de ces jeunes pousses finissent par noircir, sécher ou pourrir dans leur godet. Un constat frustrant, surtout après plusieurs semaines d’attente. Et si le vrai problème venait d’un détail que personne ne remet en question ?

Car derrière les gestes classiques — choix des rameaux, coupe en biseau, terreau bien drainé — se cache une faille invisible : un déficit d’humidité localisée et stable à la base de la bouture. C’est souvent là que tout se joue. Et c’est aussi là qu’intervient une astuce, à la fois inattendue et d’une simplicité déconcertante : la pomme de terre.

Oui, une pomme de terre crue, glissée au bon moment, au bon endroit, peut transformer vos essais ratés en véritables réussites végétales. Cette méthode, venue de jardiniers de terrain, apporte une réponse aussi empirique qu’efficace à l’un des plus grands défis du bouturage d’automne.

Pourquoi certaines boutures d’hortensia échouent-elles malgré de bons gestes ?

À cette période de l’année, la plante entre doucement en dormance. L’énergie descend dans les racines, les tiges se lignifient, les feuilles tombent. C’est théoriquement le bon moment pour prélever une tige semi-aoûtée et la mettre en terre. Pourtant, dans de nombreux cas, les boutures ne prennent pas. Elles se flétrissent, stagnent ou dépérissent sans jamais produire de racines.

La raison ? Un stress hydrique invisible mais constant au niveau du point de coupe. Le contact direct avec un substrat parfois trop sec, parfois trop humide, ne suffit pas à offrir les conditions idéales à la reprise. Le jeune rameau, encore vulnérable, peine à cicatriser, et le tissu se nécrose avant même que les racines n’aient le temps d’émerger.

Comment la pomme de terre favorise-t-elle l’enracinement des hortensias ?

La technique repose sur un principe simple : la pomme de terre crue agit comme une mini-réserve d’humidité et de nutriments. En insérant la base de la bouture directement dans une pomme de terre, on crée une zone tampon humide, constante, qui protège le point de coupe des variations brutales du substrat environnant.

La chair de la pomme de terre, légèrement sucrée, contient aussi des enzymes naturelles et des minéraux qui stimuleraient, selon certains jardiniers, l’activité racinaire. Le tout sans risque de pourrissement rapide, tant que le système est bien aéré.

“Attention : la pomme de terre doit être fraîche, ferme et saine. Évitez absolument les tubercules flétris ou germés, qui fermentent rapidement et favorisent les moisissures.”

Comment appliquer concrètement cette astuce au jardin ?

Choisissez une pomme de terre de taille moyenne. À l’aide d’un couteau, faites une petite incision verticale d’environ 4 à 5 cm de profondeur. Insérez-y la base de la bouture, préalablement coupée en biseau juste sous un nœud. Ensuite, enterrez la pomme de terre à moitié dans un godet rempli de substrat drainant (mélange de terreau, compost et sable horticole).

Couvrez l’ensemble d’un sac plastique transparent maintenu par des arceaux ou placez les godets sous une mini-serre froide. Gardez-les à la lumière mais à l’abri du soleil direct. Arrosez modérément et aérez régulièrement pour éviter toute condensation excessive.

Un autre article sur les hortensias : Faut-il vraiment tailler vos hortensias en automne ? La réponse dépend de leur variété

Que disent ceux qui l’ont testée ?

Sur un forum britannique de passionnés, un utilisateur partageait en septembre dernier : “J’avais perdu toutes mes boutures l’an dernier. Cette fois, j’ai essayé avec des pommes de terre. Résultat : 7 sur 8 ont raciné, et elles ont même survécu à la première gelée.”

En Belgique, une jardinière citée par un groupe Facebook local affirme avoir “réussi à créer un mini-massif de 5 hortensias en deux ans, en ne partant que d’un seul pied et en utilisant toujours cette technique”.

Faut-il encore se contenter du bouturage classique ?

On peut bien sûr continuer à bouturer ses hortensias de manière classique. Mais pourquoi se priver d’un levier aussi simple, quand il augmente visiblement les chances de reprise ? La méthode n’est pas magique, elle ne remplace pas un bon choix de rameaux ni un substrat de qualité. Mais elle vient corriger ce que la plupart des boutures subissent en silence : une fragilité initiale qui coûte cher au printemps suivant.

Certains puristes y verront un bricolage inutile. D’autres, plus pragmatiques, retiendront l’essentiel : ce qui marche mérite d’être essayé. Et si une simple pomme de terre peut faire la différence, autant lui donner sa chance.

Et vous, avez-vous déjà tenté cette astuce ou une variante similaire ? Venez partager vos expériences ou vos doutes en commentaire, c’est souvent dans les détails partagés que naissent les meilleurs conseils.

Mis à jour le 16 septembre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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2 réponses

  1. Bonjour,
    Vos conseilles sont très utiles, merci ! Je vais appliquer cette méthode pour bouturer une verveine citronnelle car je n’ai jamais réussi jusqu’à présent.

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