Vous cultivez des poivrons et redoutez le mois de septembre, où vos plus beaux fruits finissent souvent ramollis, tachés ou pourris avant même d’être mûrs ? Vous n’êtes pas seul. Beaucoup de jardiniers voient leurs efforts anéantis juste à la fin de l’été, à cause d’un phénomène simple mais redoutable : le contact prolongé avec un sol humide.
La bonne nouvelle ? Il existe un geste basique, sans aucun produit, qui fait toute la différence. En glissant une simple planche sous vos poivrons, vous pouvez réduire de moitié les pertes liées à la pourriture de fin de saison.
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Pourquoi vos poivrons pourrissent souvent en septembre
À partir de la fin août, le jardin subit des changements rapides. Les journées restent chaudes, mais les nuits se rafraîchissent nettement. Cette baisse des températures nocturnes augmente l’humidité ambiante, avec de la rosée et de la condensation dès l’aube. Résultat : les fruits comme les poivrons, s’ils touchent le sol, restent mouillés pendant des heures.
Le sol, surtout s’il est argileux ou recouvert de paillis mal aéré, garde cette humidité en surface. Un poivron posé directement sur cette zone humide commence à se décomposer en quelques jours. Sa peau se tâche, sa chair ramollit, et parfois il « fond » littéralement sur place. C’est un terrain idéal pour le développement de champignons responsables de la pourriture, comme le botrytis ou l’alternariose.
Comment une simple planche protège vos poivrons du sol humide
L’astuce est aussi simple qu’efficace : intercaler une planche en bois (ou une tuile plate, voire un morceau de contreplaqué non traité) entre le fruit et le sol. Ce petit support permet au poivron de rester au sec, même après une nuit très humide ou un arrosage.
Cette surélévation de quelques centimètres crée une barrière physique. Le fruit ne touche plus la terre, donc il ne s’imbibe pas d’humidité. Cela limite drastiquement les risques de pourriture, sans avoir besoin de pulvérisations ni de traitements coûteux. Plusieurs jardiniers amateurs constatent qu’avec ce geste, le taux de poivrons abîmés chute de 50 % voire plus en période humide.
Quand et comment mettre en place cette protection
Le meilleur moment pour installer ces planches est fin août, avant que les nuits ne deviennent vraiment fraîches. Il suffit de repérer les fruits qui reposent au sol ou qui risquent de le faire en grossissant. Soulevez doucement la tige, sans la casser, et glissez une planchette juste en dessous du fruit, à plat sur la terre. Assurez-vous qu’elle soit bien stable et qu’elle ne blesse pas le pédoncule.
Idéalement, faites cela par temps sec, pour éviter de piéger de l’humidité entre le fruit et la planche. Choisissez un bois non traité, pour ne pas contaminer vos légumes, et surveillez après les pluies ou les gros arrosages que les supports ne se soient pas déplacés.
« Une planche posée trop tard, sur un fruit déjà humide ou endommagé, peut au contraire aggraver le problème. Mieux vaut prévenir que tenter de sauver un poivron déjà compromis. »
Les bénéfices visibles après quelques jours
Très vite, vous verrez la différence. Les poivrons gardés hors sol restent fermes, conservent leur belle couleur et développent leur pleine saveur. Fini les fonds mous ou les taches noires qui apparaissent soudainement. La chair reste saine, sans amorce de moisissure ni perte de texture.
Ce geste simplifie aussi la récolte : plus besoin de trier longuement ou de jeter la moitié de vos fruits. Les poivrons se conservent mieux après cueillette, et vous pouvez les cuisiner sans devoir retirer des parties abîmées.
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Faut-il appliquer cette astuce à tous les plants ?
Pas forcément. Si vos plants sont bien tuteurés et que les fruits restent en hauteur, vous pouvez vous passer de cette étape. Mais dès qu’un poivron touche la terre, ou qu’il y a risque qu’il tombe au sol en grossissant, il vaut mieux le surélever.
Dans les régions humides ou en cas de potagers densément plantés, la méthode devient presque indispensable. Elle peut aussi être adaptée à d’autres légumes sensibles à la pourriture de contact, comme les tomates, les aubergines ou les courges.
Les autres gestes qui améliorent encore vos récoltes
La planche est efficace, mais son action est renforcée si vous combinez plusieurs bonnes pratiques : espacer correctement vos plants pour favoriser la circulation de l’air, arroser au pied sans mouiller les feuilles ni les fruits, et tailler légèrement les parties basses de la plante pour éviter les zones d’ombre et d’humidité stagnante.
Ces ajustements simples réduisent les maladies cryptogamiques et augmentent la durée de vie de vos plants jusqu’à la fin de la saison.
Une méthode basique qui devient vite un réflexe
Au jardin, ce sont souvent les gestes les plus simples qui donnent les meilleurs résultats. Poser une planche sous un poivron, cela prend moins d’une minute, ne coûte rien ou presque, et permet de sauver plusieurs kilos de légumes en fin de saison.
En gardant vos fruits à l’abri du sol, vous augmentez leur durée de vie, leur qualité et votre plaisir en cuisine. Ce petit changement dans vos habitudes de fin d’été pourrait bien devenir l’un de vos meilleurs réflexes de jardinier.
Mis à jour le 30 août 2025
