Publié par Michel

Ce simple coup de sécateur en septembre booste la croissance et la santé de vos oliviers pour toute l’année

8 septembre 2025

olivier
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Il suffit d’un regard sur un olivier négligé pour comprendre que quelque chose ne va pas. Feuillage clairsemé, rameaux emmêlés, branches mortes qui s’accumulent… L’arbre pourtant mythique semble s’éteindre à petit feu, perdant peu à peu sa prestance. Chaque année, à la fin de l’été, ce même scénario se répète : le jardinier hésite, repousse l’intervention, et l’arbre, lui, continue de subir. Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’un moment clé existe, ni trop tôt, ni trop tard, pour redonner souffle à l’olivier. Et ce moment, c’est maintenant.

Septembre marque une transition silencieuse dans le cycle végétatif. Les températures baissent, la sève ralentit, mais sous terre, les racines restent actives. C’est précisément à ce moment que l’arbre est le plus réceptif aux soins qu’on lui apporte. Un simple geste, souvent relégué au second plan, peut faire toute la différence : une taille douce, bien placée, qui réveille l’arbre au bon moment. Ce n’est pas un grand chantier. Ce n’est pas une coupe sévère. C’est une précision chirurgicale, à la portée de tous.

Pourquoi tailler son olivier en septembre change tout ?

L’olivier n’est pas un arbre capricieux, mais il a ses préférences. Contrairement aux idées reçues, l’automne ne signe pas la fin de sa vie active. En septembre, la sève circule encore suffisamment pour répondre positivement aux interventions, sans l’exubérance parfois difficile à canaliser du printemps. C’est le moment où l’arbre entre dans une phase de régulation, et où chaque coupe bien placée peut orienter sa croissance pour les mois à venir.

Attendre le printemps, comme le font de nombreux jardiniers, revient à manquer une occasion unique d’optimiser la structure de l’arbre. Résultat : une taille souvent plus radicale, plus stressante pour l’arbre, et une repousse désordonnée. En septembre, l’olivier accepte mieux la correction, sans puiser dans ses réserves. Il se réorganise en douceur, s’équilibre, et prépare déjà les futures pousses du printemps suivant.

Quels sont les effets concrets d’une taille douce en septembre ?

Ce geste, s’il est bien fait, agit comme un véritable révélateur. On constate très vite un feuillage plus dense, une silhouette plus équilibrée, et une meilleure aération du cœur de l’arbre. Cette dernière est essentielle pour prévenir les maladies cryptogamiques, souvent favorisées par l’humidité stagnante dans un feuillage trop compact.

Mais ce n’est pas tout. L’olivier ainsi stimulé développe une croissance plus maîtrisée. Les rameaux vigoureux prennent le relais, les gourmands sont freinés, et l’arbre répartit mieux ses ressources. Le résultat est visible en quelques semaines, et durable : meilleure floraison, récolte plus régulière, tronc mieux dessiné, et surtout une résistance accrue face aux coups de froid ou aux sécheresses estivales.

« Ne taillez jamais votre olivier un jour de pluie ou sur bois mouillé : vous ouvrez la porte aux champignons et aux cicatrisations lentes », prévient Pierre G., jardinier depuis 25 ans dans le Var. « C’est l’erreur la plus fréquente en septembre, et elle coûte cher en vitalité. »

Comment faire une taille douce sans abîmer votre olivier ?

Pas besoin d’en faire trop. Commencez par vous positionner face à l’arbre, sécateur bien en main, et observez sa silhouette. Ce que vous cherchez à faire, ce n’est pas une transformation radicale, mais un nettoyage intelligent. Visualisez une coupe de cheveux légère, qui redonne forme sans trahir le style naturel.

Coupez d’abord les branches mortes, cassées ou desséchées. Ce sont des poids inutiles. Ensuite, identifiez celles qui se croisent ou qui frottent l’une contre l’autre : choisissez la plus faible ou la moins bien orientée, et supprimez-la. Pour les gourmands — ces jeunes pousses verticales très vigoureuses, souvent au pied du tronc ou sur les grosses branches —, il faut être sans pitié : ils consomment beaucoup d’énergie sans rien apporter à la structure.

Le cœur de l’arbre doit rester aéré. S’il est bouché par des branches montantes ou envahissantes, vous pouvez en retirer une ou deux, toujours en respectant l’équilibre général. À chaque coupe, demandez-vous : est-ce que cela aide l’arbre à respirer, à capter plus de lumière, à mieux se développer ? Si la réponse est oui, alors votre geste est le bon.

Évitez la taille en boule, trop stricte, qui étouffe l’élégance naturelle de l’olivier. Laissez-lui cette allure irrégulière et majestueuse, typique des paysages du sud. Nettoyez le tronc à sa base si des rejets s’y forment, et profitez-en pour dégager le sol autour de l’arbre, ce qui mettra en valeur sa forme.

Nos lecteurs ont apprécié : Pourquoi votre olivier fait des taches blanches (et comment le sauver naturellement)

À quoi s’attendre après cette taille bien faite ?

Les premiers résultats ne tarderont pas. En quelques semaines, le feuillage semblera plus tonique, plus vert. La lumière circulera mieux entre les branches, et vous verrez apparaître de nouveaux bourgeons sur les rameaux laissés en place. Si l’hiver n’est pas trop rude, l’arbre gardera cette belle silhouette jusqu’au printemps, où il redémarrera plus fort, plus équilibré.

Et ce n’est pas qu’esthétique. En libérant l’énergie de l’arbre au bon moment, on favorise la floraison et la formation des fruits. Les récoltes suivantes peuvent être plus régulières, mieux réparties. Surtout, l’arbre sera plus résistant face aux stress climatiques — ce qui devient un vrai sujet, même dans les régions habituées aux étés secs.

Vous hésitez encore ? Faites le test sur un seul arbre

Si vous avez plusieurs oliviers, commencez par celui qui semble le plus en désordre. Observez-le, taillez-le doucement, et laissez-lui quelques semaines. Le contraste avec les autres vous parlera mieux que n’importe quelle théorie. Et si vous n’en avez qu’un, vous verrez rapidement s’il a aimé ce coup de pouce de rentrée.

Le jardin, c’est souvent une question de tempo plus que de technique. Et septembre, pour l’olivier, c’est le bon tempo. Si vous tentez l’expérience ou si vous avez déjà vos rituels, partagez-les en commentaire. Parce qu’il n’y a pas deux oliviers pareils, et que chaque taille raconte un morceau d’histoire végétale.

Mis à jour le 8 septembre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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