Sur les balcons, les rebords de fenêtres ou les petits jardins de ville, on les voit revenir chaque année dès que septembre rafraîchit l’air : les cyclamens. Couleurs vives, feuillage marbré, promesse d’un automne fleuri… Sauf que souvent, cette promesse ne se concrétise pas. Rien ne pousse, ou presque. Quelques feuilles timides, pas un bouton à l’horizon, comme si la plante refusait de jouer son rôle. C’est frustrant, surtout quand on pense avoir bien fait les choses.
Beaucoup accusent le climat, un mauvais bulbe ou la malchance. Mais le vrai responsable se cache dans un détail. Un réflexe, très simple, qu’on a oublié au fil du temps. Et qui suffit, à lui seul, à relancer la floraison. Ce n’est ni une recette miracle, ni une astuce de pro réservée aux initiés : c’est juste une question de rythme. Le bon geste, au bon moment – et ce moment, c’est septembre.
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Pourquoi votre cyclamen ne fleurit pas comme prévu à l’automne ?
Le cyclamen n’est pas une plante comme les autres. Originaire des régions montagneuses du bassin méditerranéen, il a appris à vivre à contre-courant : il dort en été et se réveille à l’automne. Ce cycle inversé est à l’opposé de nos réflexes de jardiniers amateurs, encore marqués par l’idée que la floraison suit le printemps et s’éteint en hiver. Alors quand on continue à traiter le cyclamen comme une plante estivale, on bloque sans le savoir sa phase de renaissance.
Ce décalage crée un malentendu permanent : on pense bien faire, on arrose régulièrement, on le laisse à la chaleur, et on attend. Mais à force d’humidité et de lumière trop forte, le tubercule – cœur vital du cyclamen – s’asphyxie. Résultat : pas de fleurs, une croissance molle, parfois des pourritures, et un sentiment d’échec injustifié.
Quelle erreur commet-on souvent dès septembre sans s’en rendre compte ?
C’est précisément au moment où les températures baissent, en septembre, que tout commence. La plupart des jardiniers continuent d’arroser leur cyclamen comme en été, pensant l’aider à redémarrer. Mais c’est l’inverse qu’il attend. Il a besoin de fraîcheur et de repos. Trop d’eau à ce moment précis empêche le tubercule de réactiver son cycle naturel. Il reste alors bloqué, incapable de produire les fameux boutons floraux attendus.
« Trop arroser un cyclamen en septembre, c’est comme réveiller quelqu’un en pleine nuit avec un seau d’eau glacée : il ne se lèvera pas, il se renfermera. »
Ce n’est donc pas une question de soin insuffisant, mais de soin mal ciblé. Et cela change toute la perspective.
Comment réveiller un cyclamen au bon moment ?
À partir de la fin septembre, il faut ajuster trois choses fondamentales :
1. L’arrosage : on réduit progressivement. Le substrat ne doit jamais rester détrempé. L’idéal ? Un bassinage rapide : tremper le pot cinq minutes dans une soucoupe, puis bien le laisser s’égoutter. Cela évite que l’eau ne stagne au niveau du tubercule, ce qui favoriserait les pourritures.
2. L’emplacement : on privilégie un endroit frais, entre 12 et 18 °C. Trop de chaleur empêche l’éveil du bulbe. Une véranda ou un rebord de fenêtre non exposé au soleil direct est idéal.
3. La lumière : douce mais présente. Le cyclamen aime la lumière diffuse. Il a besoin de sentir les jours raccourcir, pas de rester dans l’ombre complète.
Et côté sol, faut-il un substrat spécial cyclamen ?
Oui, et c’est souvent négligé. Le cyclamen a horreur des terres compactes. Il préfère un mélange léger, qui respire. Un bon substrat sera composé de terreau pour plantes fleuries, mélangé à un peu de sable ou de perlite pour alléger l’ensemble. En fond de pot, quelques billes d’argile assureront un drainage impeccable.
Et attention à ne jamais enterrer complètement le tubercule : il doit toujours dépasser légèrement du substrat pour éviter l’étouffement.
« Ne jamais enterrer le tubercule complètement lors du rempotage, il doit toujours légèrement dépasser du substrat » (cet avertissement, souvent négligé, évite bon nombre de pourritures inutiles.)
Un geste validé par les jardiniers les plus expérimentés
Dans un petit jardin partagé à Lyon, Sophie, 58 ans, jardinière depuis toujours, confie : « J’ai mis des années à comprendre que le cyclamen n’avait rien contre moi. C’est en arrêtant complètement l’arrosage en août et en reprenant doucement en octobre que j’ai vu mes pots exploser de fleurs. Depuis, je ne rate plus une saison. »
Ce retour de terrain, comme beaucoup d’autres, confirme une réalité simple : le cyclamen n’est pas capricieux. Il demande juste qu’on suive son propre rythme, pas le nôtre. Un peu comme un ami qui se couche tôt – il ne suffit pas de l’inviter, encore faut-il respecter son horaire.
Découvrez cet article complémentaire : Planter ses cyclamens comme ça en septembre garantit des fleurs dès octobre
Et l’engrais, faut-il en donner pendant la floraison ?
Un apport léger peut faire la différence. Une fois les premières fleurs sorties, un engrais liquide pour plantes fleuries, dilué et administré toutes les deux semaines, aide la plante à soutenir sa floraison. Mais pas question de forcer : un excès risquerait de produire trop de feuillage au détriment des fleurs. La modération reste la règle.
Et maintenant, que faire ?
Si votre cyclamen semble en pause, ne vous précipitez pas. Observez-le. Réduisez l’arrosage, déplacez-le dans un lieu plus frais, assurez un drainage parfait, et laissez-lui une chance de suivre son propre tempo. Ce petit ajustement, fait en septembre, enclenche souvent une transformation visible dès la mi-octobre.
Et vous, avez-vous réussi à faire refleurir un cyclamen en automne après plusieurs années de pause ? Quel a été le déclic pour vous ? Partagez vos retours, astuces ou même vos échecs en commentaire : ils inspireront sûrement d’autres passionnés.
Mis à jour le 26 septembre 2025
