Publié par Michel

Ce geste simple avec un bouchon en liège évite les moisissures dans les pots en hiver

18 décembre 2025

Bouchon en liège
Bouchon en liège

L’hiver arrive, les fenêtres restent closes, le chauffage tourne… et sans prévenir, une fine pellicule blanchâtre apparaît à la surface du terreau. Beaucoup pensent d’abord à un oubli d’arrosage ou à une mauvaise qualité de terre, puis viennent les odeurs de moisi, les tiges qui ramollissent, la plante qui semble stagner. Le problème est discret, mais il s’installe vite. Et plus les semaines passent, plus il devient difficile à corriger sans rempoter ou traiter.

Ce phénomène touche aussi bien les plantes vertes que les aromatiques ou les pots décoratifs du salon. Il est rarement lié à un manque de soin : au contraire, il apparaît souvent chez celles et ceux qui arrosent avec attention. Pourtant, un geste simple, presque anodin, permet de limiter fortement cette humidité stagnante responsable des moisissures. Un geste qui commence par un objet que beaucoup ont déjà dans un tiroir de cuisine : un bouchon en liège.

Pourquoi les moisissures apparaissent-elles si souvent dans les pots en hiver ?

En période hivernale, les plantes d’intérieur vivent au ralenti. La lumière baisse, l’évaporation est plus lente et les racines consomment moins d’eau. Le souci, c’est que les habitudes d’arrosage, elles, changent peu. Résultat : l’eau s’accumule dans le bas du pot, surtout quand le drainage est imparfait ou que la soucoupe reste pleine.

Dans ce milieu humide et peu ventilé, les champignons trouvent un terrain favorable. Ils se développent d’abord en surface, puis dans les couches plus profondes du substrat. Ce n’est pas seulement un désagrément visuel : à terme, les racines manquent d’oxygène, ce qui fragilise l’ensemble de la plante.

Que fait réellement un bouchon en liège au fond d’un pot ?

Le liège est un matériau naturellement alvéolé. Chaque bouchon est composé de milliers de cellules capables d’absorber et de relâcher progressivement l’eau. Placé au fond d’un pot, sous la couche de drainage classique, il agit comme un régulateur discret.

Lors d’un arrosage un peu généreux, le liège capte une partie de l’excès d’humidité. Quand le terreau commence à sécher, il restitue lentement cette eau, sans créer de zone détrempée permanente. Ce simple tampon limite la stagnation, réduit les conditions favorables aux moisissures et améliore l’aération autour des racines.

Pourquoi couper le bouchon en liège change vraiment son efficacité

Beaucoup déposent un bouchon entier au fond du pot. Cela fonctionne, mais l’effet reste partiel. En coupant le bouchon en deux, voire en plusieurs morceaux, on augmente nettement la surface de contact avec l’eau et le substrat.

Le liège absorbe alors plus rapidement l’humidité excédentaire et la répartit de manière plus homogène. Cette découpe permet aussi d’éviter la formation d’une poche d’air trop compacte sous le terreau, surtout dans les pots de petit diamètre.

Un jardinier urbain habitué aux plantes tropicales résumait ainsi son observation : « Depuis que je coupe systématiquement les bouchons, je n’ai plus cette croûte blanche en surface, même en plein hiver. »

Attention : n’utilisez jamais de bouchons en liège reconstitué ou traités. Certains contiennent des colles ou des résidus qui peuvent altérer le substrat et nuire aux racines sur la durée.

Quelles plantes profitent le plus de cette astuce en hiver ?

Les plantes d’intérieur classiques y répondent très bien : ficus, monstera, pothos, plantes fleuries de saison ou aromatiques cultivées en cuisine. Toutes celles qui apprécient un sol légèrement humide mais redoutent l’excès d’eau bénéficient de cette régulation naturelle.

Pour les cactus et certaines succulentes, la prudence reste de mise. Leur besoin en eau est très limité en hiver, et le geste doit s’accompagner d’arrosages espacés. Le bouchon ne remplace jamais une observation attentive de la plante.

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Comment intégrer ce geste sans bouleverser ses habitudes

Il n’est pas nécessaire de rempoter toutes ses plantes. Lors d’un changement de pot, ou même en surface si le pot le permet, il suffit d’ajouter quelques morceaux de liège propre sous la couche drainante. Associé à une soucoupe vidée après chaque arrosage et à une aération régulière de la pièce, l’effet se fait sentir en quelques semaines.

Certains jardiniers notent aussi un avantage inattendu : le liège isole légèrement le fond du pot du froid d’un rebord de fenêtre, ce qui limite les chocs thermiques pour les racines.

Si vous avez déjà testé cette astuce, ou si vous utilisez d’autres gestes simples pour garder un terreau sain en hiver, n’hésitez pas à partager votre retour ou vos questions en commentaire. Les expériences de chacun enrichissent souvent bien plus que les recettes toutes faites.

Mis à jour le 18 décembre 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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