Chaque été, de nombreux jardiniers amateurs se demandent comment multiplier facilement leur laurier-rose préféré, sans avoir à acheter de nouveaux plants. Et si vous pouviez obtenir une reprise quasi garantie, en seulement six semaines, avec une méthode simple et naturelle ?
Si vous avez déjà tenté de bouturer sans succès, ou que vous pensez que seules les mains vertes y arrivent, cet article va vous faire changer d’avis. Juin est le moment idéal pour réussir à bouturer un laurier-rose avec un taux d’enracinement pouvant atteindre 95 %, à condition de respecter quelques principes précis mais accessibles à tous.
Sommaire
Pourquoi juin est la meilleure période pour bouturer le laurier-rose
En juin, le laurier rose entre dans une phase de croissance active. Sa sève circule abondamment, les températures sont stables entre 25 et 30 °C, et les jeunes rameaux semi-aoûtés (ni trop tendres, ni trop lignifiés) sont parfaitement adaptés à la bouture.
Ce moment précis de l’année permet à la tige coupée de cicatriser rapidement et de produire des racines vigoureuses, avec une simple brumisation régulière. Pas besoin de serre professionnelle ni d’équipement coûteux.
Comment choisir la bonne tige pour une bouture réussie
Le choix du rameau est une étape souvent négligée, pourtant déterminante. Il doit mesurer environ 15 cm, être prélevé sur une pousse de l’année, ni fleurie, ni trop dure. Ces tiges appelées “semi-aoûtées” ont l’équilibre parfait entre souplesse et maturité.
On retire les feuilles du bas, sur environ un tiers de la tige, pour limiter l’évaporation et favoriser l’émission de racines. Si vous avez de la poudre d’hormone de bouturage, elle peut augmenter le taux de réussite de 20 %, mais ce n’est pas indispensable.
Le mélange terreux qui fait toute la différence
Pour que la bouture prenne racine sans risque de pourriture, le substrat doit être léger, drainant et légèrement acide. Le mélange recommandé est 50 % sable grossier et 50 % tourbe blonde. Cela permet à l’eau de circuler sans stagner, tout en maintenant une bonne humidité autour des racines en formation.
Ce substrat peut être placé dans des godets ou des petits pots, que vous maintiendrez dans un endroit lumineux mais sans soleil direct, pour éviter le dessèchement.
Créer les bonnes conditions pour l’enracinement
Une fois les boutures plantées, l’humidité de l’air devient essentielle. L’idéal est de les placer dans une mini-serre, ou de couvrir les pots avec une cloche ou un sac plastique perforé. Cela maintient une hygrométrie d’environ 70 %, favorable à l’émission de racines.
Un arrosage léger par brumisation une fois par jour suffit. En 6 à 8 semaines, vous verrez apparaître les premières racines. Un léger tiraillement indique que la bouture commence à s’ancrer dans le substrat.
Que faire après l’enracinement ?
Une fois les racines bien développées, généralement fin juillet ou août, vous pouvez rempoter les jeunes plants dans un pot plus grand avec du terreau classique enrichi. Ne les mettez pas directement en pleine terre la première année.
Important : le laurier-rose est sensible au gel durant ses premiers mois. Conservez les jeunes plants hors gel pendant leur premier hiver, même s’ils paraissent robustes. Leur rusticité ne dépasse pas –8 °C une fois adulte.
Une méthode méditerranéenne à la portée de tous
Cette technique simple, inspirée des jardiniers du Sud, fonctionne très bien si elle est suivie avec rigueur. Elle ne demande ni serre professionnelle, ni matériel compliqué, mais juste le bon timing et quelques gestes précis. Bouturer en juin, c’est offrir à votre jardin de nouveaux lauriers-roses vigoureux, gratuitement et avec une vraie fierté personnelle.
Mis à jour le 14 juin 2025