Publié par Michel

“Aucune autre plante ne tient aussi bien à 15 °C” : le succès surprise du zamioculcas

15 novembre 2025

zamioculcas
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Quand le chauffage tarde à démarrer et que les vitres perlent de condensation, beaucoup voient leurs plantes d’intérieur flétrir sans prévenir. Les feuilles jaunissent, les tiges mollissent, et le vert profond des beaux jours se transforme en un camaïeu de fatigue. Le froid, même modéré, agit comme un saboteur invisible pour la plupart des plantes tropicales habituées à la chaleur constante.

Pourtant, dans ce climat hésitant où les radiateurs restent tièdes, une plante intrigue et surprend : le zamioculcas zamiifolia. Originaire d’Afrique de l’Est, elle a conquis les intérieurs européens par sa capacité unique à résister à des températures que peu de plantes tropicales tolèrent. À 15 °C, là où la majorité tire la langue, elle reste d’un vert impeccable. Et c’est bien ce paradoxe, une tropicale qui aime le frais, qui en fait la star discrète des salons d’hiver.

Pourquoi la plupart des plantes d’intérieur dépérissent dès que la température chute

En hiver, nos intérieurs se transforment en zones de contraste : chauffage irrégulier, air sec, luminosité en berne. Ces variations sont le cauchemar des plantes tropicales. Le ficus, le monstera ou le calathea réclament une chaleur stable et un taux d’humidité élevé. À la moindre baisse de température, leurs feuilles perdent de leur éclat, parfois jusqu’à tomber.

Le problème vient souvent du rythme thermique de nos logements : la journée reste tiède, la nuit plonge à 15 °C. Une simple différence de cinq degrés suffit à créer un stress physiologique. Résultat, la plante stoppe sa croissance, ou pire, se met à pourrir par les racines, faute d’évaporation suffisante. C’est le scénario classique d’un hiver mal négocié pour la majorité des plantes d’intérieur.

Le zamioculcas, la tropicale qui supporte le froid sans broncher

Le zamioculcas déjoue cette fatalité. Ses tiges épaisses fonctionnent comme des réservoirs : elles stockent l’eau et la redistribuent lentement. Ce système de survie lui permet de traverser des semaines fraîches sans souffrir du manque de chaleur. Là où d’autres végètent, lui s’adapte. Il n’a pas besoin d’un chauffage constant pour garder sa silhouette lustrée et ses feuilles vernies.

Cette résistance exceptionnelle vient de ses origines : dans certaines régions de Tanzanie, les nuits tombent vite et les températures chutent brusquement. Le zamioculcas y a appris à faire le dos rond, à ralentir son métabolisme sans perdre sa superbe. En intérieur, il reproduit ce comportement et s’impose comme une plante à la fois esthétique et tolérante.

« Le seul vrai risque, c’est de trop l’aimer : un excès d’eau à 15 °C peut lui être fatal. »

Beaucoup de jardiniers en ont fait l’expérience : le zamioculcas survit au froid, mais rarement à un arrosage trop généreux. La clé, c’est la modération, pas l’abondance.

Les astuces des jardiniers pour le garder éclatant même en hiver

Les retours d’expérience sont unanimes : cette plante pardonne beaucoup, mais déteste l’humidité stagnante. Un sol trop humide est la première cause de déclin. Le bon geste consiste à laisser sécher la terre sur plusieurs centimètres avant de reprendre l’arrosage. Certains passionnés disent même n’arroser qu’une fois toutes les trois semaines pendant la saison froide, sans jamais constater de perte de feuillage.

Autre conseil souvent partagé : ne jamais laisser d’eau dans la soucoupe. Les bulbes charnus du zamioculcas forment de petites poches où l’eau peut s’accumuler et provoquer la pourriture. Dans ce cas, mieux vaut rempoter la plante, retirer les racines molles et espacer drastiquement les arrosages pendant deux ou trois mois. Ce repos forcé lui permet de se régénérer.

Concernant la lumière, les jardiniers s’accordent sur un point : la mi-ombre lui va parfaitement. Trop de soleil direct brûle ses feuilles, tandis qu’un coin trop sombre ralentit sa croissance. Une lumière moyenne, filtrée, lui suffit amplement pour conserver ses teintes profondes et brillantes.

Comment bien le cultiver quand le chauffage tourne au ralenti

À 15 °C, le zamioculcas ne souffre pas, à condition d’être installé loin des courants d’air froids. Un emplacement stable, près d’une fenêtre orientée nord ou est, est idéal. Le substrat doit être léger et drainant : un mélange de terreau, de perlite et de sable grossier prévient tout excès d’humidité. Le rempotage n’est utile que tous les deux ou trois ans, lorsque les racines remplissent complètement le pot.

Un autre détail souvent négligé : le dépoussiérage. Ses grandes feuilles vernies captent la lumière, mais la poussière les étouffe visuellement. Un simple chiffon humide suffit pour raviver leur brillance. C’est un geste simple, presque méditatif, qui redonne à la plante son éclat naturel.

Ce que les jardiniers en disent : retour d’expérience sur le zamioculcas

Dans les serres ou les salons de passionnés, le constat est le même : le zamioculcas impressionne par sa constance. Certains l’ont gardé intact après plusieurs hivers dans des pièces à 14 ou 15 °C, sans chauffage continu. D’autres racontent qu’ils ont oublié de l’arroser pendant un mois entier, sans conséquence visible. Il reste imperturbable, presque stoïque.

Sa croissance lente mais régulière en fait également un atout déco : il garde une allure graphique, sans envahir l’espace. Son feuillage sombre contraste joliment avec les matériaux naturels comme le bois clair ou le rotin. Et surtout, il reste beau sans effort, un argument qui séduit aussi bien les amateurs que ceux qui se disent “mauvais avec les plantes”.

Nos lecteurs ont également apprécié : Cette fleur venue des montagnes méditerranéennes résiste à -10°C et colore les jardins dès février

Et si vous laissiez le zamioculcas dompter votre hiver ?

Quand le froid s’installe et que l’énergie se fait rare, le zamioculcas offre un luxe discret : celui de la simplicité. Il traverse la saison sans plainte, garde son éclat sans chauffage, et redonne vie aux coins sombres. Si vous avez déjà renoncé à certaines plantes après les avoir vues dépérir au premier frisson, cette tropicale pourrait bien vous réconcilier avec l’hiver.

Et vous, jusqu’à quelle température laissez-vous vos plantes d’intérieur affronter la saison froide ? Le zamioculcas tiendrait-il le coup chez vous ?

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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