Publié par Michel

Anémones du Japon : plantez-les fin août et profitez d’un feu d’artifice floral dès cet automne

10 août 2025

Ces anémones plantées fin août transforment un massif fatigué en bouquet d’automne
Ces anémones plantées fin août transforment un massif fatigué en bouquet d’automne

Fin août, beaucoup de massifs commencent à perdre leur éclat. Les floraisons estivales s’essoufflent, les teintes vives s’éteignent, et les parterres prennent ce ton un peu fatigué qui annonce la rentrée. On se dit que la saison est presque terminée… jusqu’à ce qu’un massif d’anémones du Japon vienne bouleverser cette impression. Leurs grandes corolles blanches ou rosées se dressent au-dessus d’un feuillage frais, comme un contre-pied au déclin ambiant. Le problème, c’est que ceux qui s’y prennent trop tard doivent patienter un an pour profiter de ce spectacle. Pourtant, un geste simple, fait au bon moment, change tout.

Car ces vivaces, souvent plantées au printemps, s’installent tout aussi bien à la fin de l’été, à condition de respecter quelques règles. Les journées encore chaudes, les nuits plus fraîches et les pluies de fin de saison créent un climat parfait pour que les racines prennent possession du sol avant l’hiver. C’est même l’une des rares occasions de garnir un massif sans attendre la belle saison suivante.

Pourquoi planter les anémones du Japon en fin d’été

L’anémone du Japon (Anemone hupehensis et variétés) est une vivace d’automne qui apprécie la régularité dans l’humidité du sol et un ensoleillement modéré. En août, surtout en seconde moitié de mois, la terre a accumulé la chaleur nécessaire, et la baisse progressive des températures limite le stress hydrique. Contrairement au printemps, où les jeunes plants affrontent rapidement les premières chaleurs, l’automne leur offre plusieurs semaines calmes pour s’enraciner en profondeur.

Attendre la mi-septembre, c’est risquer de perdre cet élan : les nuits se rafraîchissent plus vite, la croissance ralentit, et la plante n’a plus le temps de tisser un réseau racinaire solide avant les premières gelées.

À savoir : si votre sol est lourd et retient l’eau, plantez légèrement surélevé dans une butte de terre amendée. Les racines d’anémones redoutent l’excès d’humidité hivernal, qui provoque un pourrissement silencieux et irréversible.

Préparer le terrain pour une floraison rapide

La réussite passe par un sol riche et bien drainé. Creusez large, incorporez du compost mûr et, si nécessaire, du sable grossier pour alléger la terre. Placez le plant de façon à ce que le collet soit juste au niveau du sol. Tassez légèrement, arrosez, puis paillez avec un matériau organique : feuilles mortes broyées, tontes sèches, copeaux fins… Ce paillage maintiendra l’humidité et limitera les adventices tout en protégeant des premières morsures du froid.

Les variétés hautes comme ‘Honorine Jobert’ ou ‘September Charm’ peuvent atteindre plus d’un mètre et gagneront à être placées en arrière-plan d’un massif, avec un appui naturel ou un discret tuteurage.

Entretenir les plants pour prolonger la floraison

En année de plantation, arrosez régulièrement si la météo reste sèche. Supprimez les fleurs fanées au fur et à mesure pour encourager l’apparition de nouveaux boutons. Les touffes s’étofferont chaque saison, jusqu’à former, en trois ou quatre ans, de véritables nappes fleuries qui donneront l’impression d’avoir toujours été là.

Certains jardiniers vont plus loin et divisent leurs anémones tous les quatre ou cinq ans, au printemps ou à l’automne, afin de rajeunir la souche et limiter l’envahissement. Cette vivace est généreuse, et quelques pieds suffisent pour lancer une colonie durable.

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Un retour d’expérience qui parle

Michel, jardinier amateur dans le Loir-et-Cher, raconte avoir planté trois ‘Honorine Jobert’ un 28 août, en plein après-midi couvert. « Trois semaines plus tard, elles étaient déjà en fleurs. L’automne a été assez doux, elles ont tenu jusqu’à fin octobre. L’année suivante, elles avaient doublé de volume. » Une preuve que cette stratégie de plantation tardive n’est pas seulement théorique.

Et vous, quelle place leur laisserez-vous ?

Ces vivaces élégantes savent combler les vides de fin de saison et donner une seconde vie au jardin. Si vous avez un coin mi-ombragé, un massif à réveiller ou une bordure à étoffer, la fenêtre de fin août est idéale. Partagez vos essais, vos réussites ou vos questions : chaque expérience enrichit celles des autres jardiniers.

Mis à jour le 10 août 2025

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Michel Dupont est un expert passionné en agriculture durable et fondateur de EcoleDagriculture.fr, une plateforme éducative innovante dédiée à la formation et au développement des compétences dans le secteur agricole. Retrouvons-nous sur : 👉 notre page Facebook ! Et partagez nos articles, commentez, c’est le meilleur moyen de nous soutenir !

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